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Les peintures et sculptures traditionnelles dans l’atelier de Tim Wiskeychan, indien Cri à Waskaganish

Les peintures et sculptures traditionnelles dans l’atelier de Tim Wiskeychan, indien Cri à Waskaganish

Parmis les plus belles rencontres de cet hiver: la culture et les arts traditionnels des indiens Cri, à travers le travail de Tim Wiskeychan (tim.wiskeychan@waskagami.ca) dans la réserve indienne de Waskaganish.
Vraiment à découvrir !
Voir les photos sur Flickr sous ce lien !

Tim Wiskeychan dans son atelier de peinture

Les indiens: comment les rencontrer vraiment ?


Les indiens: comment les rencontrer vraiment ?


Les indiens, ce n’est pas dans le films Hollywood qu’il faut les rencontrer.

C’est à Waskaganish, au Sud de la baie James.

Parce qu’ici, on a su intégrer la modernité et conserver une vraie culture, des arts et techniques traditionnelles.

Rarement vu des gens aussi passionnés et accessibles pour faire découvrir leur vie ancestrale.

Des rencontres authentiques. Dans un lieu avec toutes les infrastructures pour accueillir les touristes, et qui n’est pas (pas encore ?) touristique pour l’instant !

Été comme hiver, road trip découverte par la route, ou vol direct de puis Montréal (un peu cher mais vaut vraiment la peine).

Qu’attendez- vous ?

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En passant, remerciement à toute la communauté Créé, et plus spécial à Tim Wiskeychan et Ben pour leur aide !

Fin d’expé et retour aux conférences… en attendant le prochain départ !

Fin d’expé et retour aux conférences… en attendant le prochain départ !

Bonjour à tous,

Retour sur terre !

Fin de la belle expérience sur la glace de cet hiver.
Retour progressif vers la civilisation, pour rangement des matériels, après réparation, optimisation et capitalisation des expériences acquises.

Puis retour avec grand plaisir aux conférences pour l’entreprise (notamment celle sur l’efficience dans un monde incertain !), à partir du 8 mai.

Je vais continuer d’envoyer des messages (stay tuned !), donc les vidéos tournées sur place (trop grosses pour un envoi par téléphone satellite).

Si suffisamment de personnes sont intéressés, il serait possible d’envisager une vidéo conférence (gratuite ou pour quelques euros) pour partager avec vous le récit de l’aventure, répondre aux questions, et discuter avec vous.

Qu’en pensez-vous ?

Wow, journée grandiose !

Sur la banquise de la baie James

Wow, journée grandiose !

J’avoue qu’en rengeant la tente, ensevelie par la neige, je ne savais pas bien vers quoi j’allais.

Impossible de décoller immédiatement, et quand bien même cela l’eau été, je n’aurais jamais pu passer le prochain cap compte tenu de l’orientation du vent.

Je pars donc à pied, plus ou moins face au vent, avec l’espoir de me positionner pour décoller et avoir gagné assez d’angle pour passer la ponte de terre qui s’annonce et disparait au gré des bourrasques de neige. Température fraîche. Regret de n’avoir mis mon masque sur le visage. Bref, confort moyen… mais qui en valait la peine !

Rangement des bâtons et peaux de phoque. Trop de vent pour magique «Pulsion». Je sort ma «Smart» de 15m2 (dont je redécouvre au passage la facilité de décollage).

Masque de respiration sur le visage et avec la protection du casque, retour à la douce chaleur minimale pour un vrai plaisir.

Une fois de plus, vent de face, seulement légèrement contraire pour cette fois.

Passer le cap nécessite de tirer des bord. Ca passe néanmoins.

A nouveau, «ca caille». Cette fois ci au niveau des mains.

Hors vent, fait au moins -20°C, peut être -25°C.

Avec le facteur vent et le vent relatif, c’est peut-etre moins -50°C.

En tout cas, je n’avais jamais eu besoin de mouffles en plus de mes,gros gants lors de mes entraînements, même par -69°c.

La si ! J’imagine, en raison de l’humidité de l’air, ici, sur la mer.

Nouveau retour au confort grâce aux moufles.

Et c’est parti pour 6 heures de kite.

Six heures en continu à rechercher le cap optimal et tirer des bords.

Objectif: passer la petite île, la bas, au bout du cap.

Je marqueboute sur la barre, prise de care maximale des skis sur la glace.

Manqué !

Encore un bord nécessaire !

Au bord suivant, je pense que passer lile est tentable. Je sais aussi que le cerf-volant va frôler les arbres. Jy vais, je ny vais pas ?

Encore un bord de plus ?

Cette fois, jy vais. Je tente de prendre encore un peu de marge. Une rafale un peu trop forte et je dérape vers lîle, je tente de limiter la perte. Nouvelle rafale, les cares tiennent bon, je regagne du terrain. Plus que 200m. Ca devrait passer. Plus que 100m. Hum, pas sûr. Tenir le cap à tout prix. Plus que 50m, jai repris un peu de marge. Ouf, cela devrait aller. Rien de trop. Pas bien de marge.

20m avant le bord de lîle. Le cerf-volant tire toujours aussi fort. Les arbres sont à peine à 30 ou 40m derrière. Pas le moment de tomber. Les skis qui sursautent sur le sol irrégulier.

Ca passe !

Basculement dans une nouvelle baie. Tout danger imminent séloigne.

Mais déjà, je suis dans la zone des amas de glace empilés au fil des marées et courant contrariés par le présence de lîle.

Je sors de la zone des fractures.

Prochain cap encore un peu plus au vent. Retour au programme tirer des bords.

Objectif: passer la pointe.

La journée défile à la vitesse des spatule: vite.

Et maintenant que jai les mains au chaud, je suis bien, et tout concentré à la tâche.

La lumière baisse.

«Aller, je passe encore la pointe là-bas, et je marrête.»

«Bon finalement, cela na pas été si difficile. Je vais jusquà la prochaine zone de compression»

«Oh, il y a un petit relief la-bas, bon allez, encore un peu !»

Le soleil est couché, mais il reste de la lumière sur la glace.

Une pensée me traverse lesprit: ne pas se blesser à force den faire trop. Ne pas transformer une journée de rêve en un regret dexcès.

Cette pensée, si je lai, cest que jai de lexpérience sur le sujet !

«Oui, mais bon, encore un peu. Juste un peu. Jusquà la seconde partie de la baie»

Presque plus de lumière, je découvre soudainement la lune.

Non pas de doute, cette fois, il faut vraiment poser la voile.

Mais quelle journée !
:-)

La photo dit tout sur les performances de déplacement à venir du jour !

Anémomètre : zéro vent !

La photo dit tout sur les performances de déplacement à venir du jour !

Anémomètre scotché sur 0. Plus qu’à attendre la tombée de la nuit pour voir on peut profiter d’un petit coup de vent comme hier soir.


En complément, restent les peaux de phoque !

Ou l’option sieste !

Mon message à vous, qui laissez des commentaires ou répondez aux emails de news.

Mon message à vous, qui laissez des commentaires ou répondez aux emails de news.

Ma chic équipe de choc m’informe de commentaires, en particulier sur Facebook.
Sachez que si je ne peux les voir actuellement dans ma tente, j’aurais plaisir à les lire une fois revenu à la civilisation. :-)
Continuez à me donner vos impressions, liker, partager autour de vous !
A bientôt, en des terres plus connectées !

Point de faiblesse dans ma pelle !

Point de faiblesse dans ma pelle !

Profiter pleinement du lieu, de l’atmosphère, de l’ambiance, du soleil couchant et de la lune qui se lève, profiter des aurores boréales,… et en même temps, garder un oeil attentif sur ses équipements:
A force de frapper dans de la neige très dure, et dans la glace parfois, un point de faiblesse est apparu sur ma pelle.
Un retour entre les doigts de fee d’Hugo va être le bienvenus pour renforcer avec une petite soudure au bon endroit !
Ajout d’une petite tige verticalement pour rigidifier, j’imagine ? On verra ce qu’en dit l’expert !

La glace, c’est vivant ! Et toute une expérience en soi !

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La glace, c’est vivant ! Et toute une expérience en soi !

La pensée du jour:

Les sons d’explosion ponctuels de la glace aux changements de température, au début, cela surprend. Après, on s’y habitue.

Le sol qui tombe d’un coup de quelques centimètres, au début, cela surprend. Après, on s’y habitue.

Le son, identique au crépitement d’un feu de bois, et continue, cela c’est une découverte durant la nuit dernière. C’était étonnant. Je m’y suis habitué.

Ce même crépitement continu, qui a repris de jour, je sais d’où il vient: de la fissure dont le parcours passe sous la tente, qui grosse et craque depuis au moins,une heure.

Qu’en déduire ?

Pour l’instant, rien. Je m’y habitue.

Peut être, en lien avec la marée ? Ou pas.

 

Mini casse et mini frayeur

Mini casse et mini frayeur


Tout va bien de mon bord, côté expédition, mais il y a eu de la casse.

Tout ok à deux mille pour cent pour les pièces en UHMW faites par Formothane, qui relient les deux pulkas.

Par contre le piece en métal sur la pulka, sur laquelle elles sont attachée a brisé.

Une chance que se soit arrivé en fin de journée. L’autre attache métallique n’aurait pas tenu bien longtemps toute seule, et j’aurais pu perdre le second traîneau !

Je vais faire une réparation de fortune pour l’instant.

Résumé, après deux semaines sur la glace de la baie James

Baie James - Olivier Soudieux hiver 2016-2017

Résumé, après deux semaines sur la glace de la baie James

Bonjour, ici Olivier, depuis les glaces du Sud de la baie James, au Canada.
Température idéale dans la tente: -7,9°C (-30°C dehors prévu demain).
Temps couvert, comme depuis 4 jours, mais le baromètre indique que cela s’améliore.

Résumé des événements depuis mon départ de Waskaganish, il y un peu plus de deux semaines (je ne sais plus exactement quel jour je suis parti. Chez les indiens comme en Expé la gestion du temps est… autre !).

D’abord, grosses difficultés pour sortir de la baie Rupert. Direction à prendre: Nord-Ouest. Vent dominant (omniprésent serait plus adapté: Nord-Ouest).

D’où l’apprentissage de la patience sous ma tente en attendant que le vent tourne. Ce qu’il n’a fait que durant 4h en une semaine en fin de nuit et tôt de matin. Le temps de ranger le camp, il était tombé.

Un peu de marche à pied et deux journées à remonter au vent m’ont approché du cap à franchir.
Peut-être 20 ou 30 km parcourus grâce au cerf-volant à chaque fois, majoritairement dans le brouillard, qui ont permis au final de s’approcher du cap de plus ou moins… 2,5 km seulement à chaque fois.

Remonter au vent avec 250 kg tracté derrière soi,pas facile ! (Pas une découverte, mais permet de confirmer les possibilités de déplacement avec matériel et nourriture pour trois mois d’autonomie totale).

En pratique, face au vent: pour jouer et faire du kite, prends ton cerf-volant, et tu vas faire des km; ou prends tes jambes, tu vas faire beaucoup moins de km dans la journée, mais plus de km utiles.

Pour agrémenter, le second jour, navigation totalement dans le brouillard, et en fin de journée, j’ai « détricoté » une partie du terrain gagné: le vent avait en partie tourné, et -à continuer de travailler pour remonter au vent, j’ai reperdu une partie du terrain gagné (!).

Puis est venu le jour où j’ai manqué de quelques heures le vent idéal. Direction idéale, puissance idéale. Disponible au lever du soleil, non annoncé par la prévision MTO. Je m’apprête à partir au plus vite.
Au moment de lever la voile… plus de vent !

Je passe toute la journée dehors à l’attendre. Rien. Plus un souffle d’air jusqu’au soir.

Je change de stratégie. Demain, à la 1ère heure, je serai debout et prêt, quoi qu’il arrive. Quitte à partir sans manger s’il le faut, voire à dormir dehors sans la tente si besoin (ce qui n’a pas été nécessaire finalement).

Jeu de roulette et choix gagnant: le lendemain, journée de rêve.

Du vent. Du bon vente. Presque vent arrière. Des km défilent sous les skis en direction du cap. Je suis obligé de tempérer les ardeurs de ma nouvelle voile (une Pulsion, de Concept’Air) montée sur de lignes. Un kite de folie, fait pour voler dans pas d’air. Dès 8 km/h de vent, je suis parti, même avec tout ce que traîne !
Journée formatrice: encore de petites barres de compression de glace, passage du cap, d’autre km qui défilent, et rencontre avec de vraies barres de compressions, que les forces puissantes de la glace en mouvement ont créées si bien qu’il faudrait demander au cerf-volant d’agir à pleine puissance pour créer le surcroît de traction nécessaire à débloquer la pulka, mais demande de traction complémentaire qui ne peut se faire que dans la direction qui va du même coup vous projeter sur l’autre bloc de
glace là-bas, en forme d’épée pointée vers vous !!!

Pas eu de chute de ma part (on n’en a pas été loin un couple de fois !). Du cerf-volant, si.

J’avais bien étoffé ma capacité à faire décoller le cerf-volant dans très peu de vent (pré gonflage, etc…).

J’ai complété ce jour l’option redécollage en situation impossible !

Enfin extirpé de ce amas infâme (à kiter) et sublime (à regarder), je retrouve -entre deux barres qui se rejoignent- un champ de neige dure et plate. Le vent a forci encore (30 km/h dans les rafales, alors que j’ai toujours 60m de ligne sur la Pulsion 15m2 -conçue pour le tout petit vent et avec 27m de ligne seulement-).

Je prends progressivement le contrôle et décide de poser le camp.
32 km parcourus, seulement, mais journée majeure ! :-)

Le lendemain… Changement d’ambiance: hausse drastique de la température et pluie !!

De la grosse pluie qui mouille et détrempé tout, de la grosse pluie qui fait fondre toute la neige autour de la tente, si bien de les piquets se retrouvent à l’air libre. De la grosse pluie qui s’accumule sur la plaque de glace, qui la rend pensante, et qui commence à m’emprisonner au milieu de lacs de neige fondue dans de l’eau.
Je ne m’en suis vraiment rendu compte qu’en fin d’après-midi. Il faut partir d’ici, et vite.
Trop tard pour le jour même, mais demain à la 1ere heure, c’est sûr !

Je laisse le camp encerclé de sa protection anti ours polaire (on n’en a vu qu’un dans cette partie extrême Sud est de la baie cette année, mais bon…) et je pars avec le fusil en repérage, car s’être arrêté à la jonction de deux barres de compression majeure rend difficile de trouver un passage.

Sans compter le fait que, l’ « opération survie » du dernier redécollage du kite afin de me sortir de l’une de ces deux barres m’a éloigné de la côte, ni le fait que je suis désormais à proximité de ce second cap à propos duquel les aînés consultés au village étaient unanimes: « open water – stay close » était leur consigne, le doigt pointé sur la carte. (Ce qui, bien compris, signifie « eau libres » -plus de glace, lieu idéal prendre un bain- « rester près de la côte »).

La notion des »près » est une grandeur toute relative. Je le découvre lors de mon repérage pour trouver un moyen de sortir de l’impasse où je me trouve avec le camp en place.
Ayant « visité » la barre de compression de gauche la veille et vu à quel point avancer dedans -même à pied- serait un plaisir, j’explore d’abord celle de droit, à peut être 200m du camp.

Ô joie: on trouve l’eau immédiatement. Rétrospectivement, je me félicite de ne pas être allé plus loin la veille !!
Petite frayeur rétrospective, mais plein de belle photos vont donc conclure cette journée.
Ainsi que le repérage de la barre de gauche, clairement seul accès pour un retour à la côte.

Le lendemain, température prévue chaude.
Je pars au plus tôt pour bénéficier des restes de fraîcheur de la nuit.

Une demi-journée d’effort plus tard, j’ai parcouru les 1,67 km qui me séparaient de la côte à vol d’oiseau.
Plein d’enseignements et d’expérience à nouveau, à cheminer à pied dans la zone de compression, dont les creux ont sombré sous l’eau de pluie. Neige brune, grise, blanche, mate mais sculptée en surface, autant d’informations à décrypter, qui chacune indiquent un impossible, un danger, une opportunité durable, ou une opportunité pourvu que l’on traverse très vite quelques mètres.

Marche le long de la côte l’après midi. De l’effort face au vent. Mais tellement simple que c’était savoureux !

Après deux jours repos/bricolage/réparation (il y eu un peu de casse, rien de grave)/optimisation du matériel (ah ! cette fichue boussole que je n’arrivais pas à voir sur mon bras quand je kitais dans le brouillard), je pense repartir demain. L’angle est un peu juste entre le vent prévu et ma route jusqu’au prochain cap. Mais si je le passe, la suite s’annonce plus facile (pour ce qui est de ce qu’il se passe dans les airs. Pour le sol, on verra).
Température de retour au frais: -30°C annoncé en journée. Plus le facteur vent, puisque je serais au travers, voire un peu au près. Je mets ma petite laine !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

J’essaie d’informer au mieux, mais entre la gestion de l’énergie (électrique au solaire et de celle du promeneur du monde), il faut jongler.
Ex: Cet e-mail à pris une journée presque entière pour être rédige avec un stylet, une lettre à la fois, là mains qui gèle et le reste au chaud dans mon duvet.