Wow, journée grandiose !
                       

Wow, journée grandiose !

Sur la banquise de la baie James

Wow, journée grandiose !

J’avoue qu’en rengeant la tente, ensevelie par la neige, je ne savais pas bien vers quoi j’allais.

Impossible de décoller immédiatement, et quand bien même cela l’eau été, je n’aurais jamais pu passer le prochain cap compte tenu de l’orientation du vent.

Je pars donc à pied, plus ou moins face au vent, avec l’espoir de me positionner pour décoller et avoir gagné assez d’angle pour passer la ponte de terre qui s’annonce et disparait au gré des bourrasques de neige. Température fraîche. Regret de n’avoir mis mon masque sur le visage. Bref, confort moyen… mais qui en valait la peine !

Rangement des bâtons et peaux de phoque. Trop de vent pour magique «Pulsion». Je sort ma «Smart» de 15m2 (dont je redécouvre au passage la facilité de décollage).

Masque de respiration sur le visage et avec la protection du casque, retour à la douce chaleur minimale pour un vrai plaisir.

Une fois de plus, vent de face, seulement légèrement contraire pour cette fois.

Passer le cap nécessite de tirer des bord. Ca passe néanmoins.

A nouveau, «ca caille». Cette fois ci au niveau des mains.

Hors vent, fait au moins -20°C, peut être -25°C.

Avec le facteur vent et le vent relatif, c’est peut-etre moins -50°C.

En tout cas, je n’avais jamais eu besoin de mouffles en plus de mes,gros gants lors de mes entraînements, même par -69°c.

La si ! J’imagine, en raison de l’humidité de l’air, ici, sur la mer.

Nouveau retour au confort grâce aux moufles.

Et c’est parti pour 6 heures de kite.

Six heures en continu à rechercher le cap optimal et tirer des bords.

Objectif: passer la petite île, la bas, au bout du cap.

Je marqueboute sur la barre, prise de care maximale des skis sur la glace.

Manqué !

Encore un bord nécessaire !

Au bord suivant, je pense que passer lile est tentable. Je sais aussi que le cerf-volant va frôler les arbres. Jy vais, je ny vais pas ?

Encore un bord de plus ?

Cette fois, jy vais. Je tente de prendre encore un peu de marge. Une rafale un peu trop forte et je dérape vers lîle, je tente de limiter la perte. Nouvelle rafale, les cares tiennent bon, je regagne du terrain. Plus que 200m. Ca devrait passer. Plus que 100m. Hum, pas sûr. Tenir le cap à tout prix. Plus que 50m, jai repris un peu de marge. Ouf, cela devrait aller. Rien de trop. Pas bien de marge.

20m avant le bord de lîle. Le cerf-volant tire toujours aussi fort. Les arbres sont à peine à 30 ou 40m derrière. Pas le moment de tomber. Les skis qui sursautent sur le sol irrégulier.

Ca passe !

Basculement dans une nouvelle baie. Tout danger imminent séloigne.

Mais déjà, je suis dans la zone des amas de glace empilés au fil des marées et courant contrariés par le présence de lîle.

Je sors de la zone des fractures.

Prochain cap encore un peu plus au vent. Retour au programme tirer des bords.

Objectif: passer la pointe.

La journée défile à la vitesse des spatule: vite.

Et maintenant que jai les mains au chaud, je suis bien, et tout concentré à la tâche.

La lumière baisse.

«Aller, je passe encore la pointe là-bas, et je marrête.»

«Bon finalement, cela na pas été si difficile. Je vais jusquà la prochaine zone de compression»

«Oh, il y a un petit relief la-bas, bon allez, encore un peu !»

Le soleil est couché, mais il reste de la lumière sur la glace.

Une pensée me traverse lesprit: ne pas se blesser à force den faire trop. Ne pas transformer une journée de rêve en un regret dexcès.

Cette pensée, si je lai, cest que jai de lexpérience sur le sujet !

«Oui, mais bon, encore un peu. Juste un peu. Jusquà la seconde partie de la baie»

Presque plus de lumière, je découvre soudainement la lune.

Non pas de doute, cette fois, il faut vraiment poser la voile.

Mais quelle journée !
:-)

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